IFC et BCF, le concept de l’OpenBIM

L’openBIM est le processus visant à réunir les équipes qui partagent des informations d’un projet via leur logiciel préféré. Il permet de maintenir un flux de travail continu entre les différents modeleurs et acteurs impliqués dans le projet. Terminé le temps des données partagées avec des partenaires sous équipés. Depuis 2016, a peu de chose près, le BIM (Building Information Modeling) à débuter la révolution numérique dans la filière de la construction.

Un nouvel acronyme est entré dans le langage courant ; l’OpenBIM

Ce mot défini l’interopérabilité des logiciels. Il représente le fait que l’information est partagée, quel que soit le logiciel utilisé par chaque concepteur. Il matérialise la collaboration numérique du projet à construire.

Le « BIM » représente quant à lui le processus méthodique, normatif et contractuel au sens large de la gestion du projet via des supports numériques variés : logiciels, plateformes, formats de fichiers, documentations…

L’OpenBIM aide les équipes de construction à livrer un avatar numérique avancé à leurs clients qui bénéficie ainsi pleinement du potentiel des logiciels pour répondre à nombre de ses questions. Les principes de l’OpenBIM sont régis par l’association buildingSMART.

Tous les éditeurs engagés dans le BIM ratifient et assurent la continuité de la majeure partie de l’activité autour de l’OpenBIM afin de favoriser sa large adoption dans le secteur.

L’OpenBIM est basé sur le principe d’usage du format de fichier IFC ( Industry Foundation Class) . Ce format est défini par une norme de données ouvertes internationale dirigée par buildingSMART.

La force de l’OPENBIM

  • L’interopérabilité entre logiciels
  • Des données fiables
  • Les flux de collaboration 
  • La facilité d’échange des données 
  • La durabilité des normes et du format 3D collaboratif IFC

L’interopérabilité est la clé de la transformation numérique dans le secteur du bâtiment.

La construction d’un bâtiment du début à la fin exige un effort coordonné entre les représentants de différentes disciplines : architectes, ingénieurs et entreprises. Tous, ou presque, se trouvent dans des entreprises indépendantes et utilisent différents logiciels. Le concept de l’OpenBIM apporte un langage commun, normalisé, c’est l’IFC.

Ce format est un traduit en entrée et sortie des données par tous les éditeurs certifiés IFC du marché, par exemple, un concepteur en architecture peut utiliser le logiciel Revit édité par Autodesk ou archicad édité par Graphisoft ou encore ALLPLAN édité par Nemetschek, tandis qu’un autre concepteur chargé de la structure travail avec le logiciel Tekla Structures édité par Trimble.

Aucun des fichiers propriétaires de chaque logiciel n’est directement compatibles avec son confrère, eu égard aux fonctions et processus spécifiques de conception inhérent à chacun. De fait le flux de travail en 2D/3D est impossible de partager à partir des données natives. Mais, l’OpenBIM permet de transférer des informations entre ces différents intervenants via des fichiers IFC.

C’est à ce moment précis que les avantages du format IFC s’apprécie : l’architecte peut lier des métadonnées à certains éléments de sa conception, tels que murs, ouvertures, dalles, zones,… en tenant compte de l’export IFC à réaliser à destination de tel ou tel partenaire.

L’OpenBIM implique que les différents acteurs de l’équipe de conception exportent leurs données 3D au format IFC afin de communiquer l’état actualisé de leurs plans en respectant un cahier des charges BIM structuré, compris et validé par l’ensemble des acteurs du projet. Les autres équipes utilisent ce fichier comme référence, s’y rapportant afin de conserver une bonne coordination de projet.

Simplebim apporte dans le cadre de la gestion du géoréférencement une aide remarquable quant à ce sujet particulier et o combien délicat pour nombre de BIM Managers.

Approfondissons quelque peu ce point en examinant les deux types de fichiers permettant une collaboration efficace sur la base de formats OpenBIM :

Le fichier IFC, Industry Foundation Class

Un fichier IFC permet l’échange d’informations entre des applications qui n’utilisent pas le même langage. Les équipes de projet paramètrent un Model View Définition, qui définit les informations requises lors de l’échange, de sorte que toutes les parties utilisent exactement le même langage. Comme le PDF, l’IFC est un modèle de référence et un moyen d’archiver et de visualiser des données, mais ce n’est pas un outil de création. En utilisant l’IFC, l’OpenBIM permet aux différents intervenants d’utiliser la plateforme de conception qu’elles préfèrent.

Le fichier BCF, BIM Collaboration Format

Le second format de l’OPEN BIM, appelé BCF, permet de gérer par des alertes visuelles et textuelles des « sujets » de modélisations constatées lors du partage des fichiers IFC au travers de plateformes collaboratives supportant ces formats.

Quels que soient l’auteur des maquettes IFC générées par son outil de conception, chaque intervenant peut signaler une erreur constatée depuis son logiciel spécifique, ou via la plateforme BIM collaborative compatible, grâce à l’utilisation du format BCF.

Evolution permanente de l’interopérabilité

Le BTP évolue progressivement de processus cloisonnés vers un écosystème ouvert. À mesure que les processus BIM se déplacent vers le cloud, les normes OpenBIM continuent d’évoluer et de façonner le paysage de la collaboration interdisciplinaire et de l’interopérabilité dans le BTP.

Les normes OpenBIM favoriseront encore plus l’interopérabilité dans un avenir proche, pour deux raisons :

Des fichiers massifs aux données granulaires

Avec l’OpenBIM, les fichiers IFC contiennent l’intégralité du travail réalisé par chaque discipline. Cependant, l’échange de gros fichiers n’est pas la meilleure façon de communiquer des informations.

L’objectif consiste à décomposer les données en éléments plus précis. Un fichier IFC contient des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers d’éléments.

L’idée est de passer de ces grands fichiers indépendants à des données plus granulaires. Si un architecte envoie un fichier de 700 Mo à un ingénieur, il contient souvent des informations superflues qui n’ont pas d’intérêt dans le cadre du travail de l’ingénieur. Le partage de données granulaires permet d’envoyer un ensemble d’informations sélectionnées ou de mettre à jour des parties spécifiques d’une conception.

Dans ce type de situation, simplebim apporte une aide extraordinaire pour trier les données ou optimiser le traitement des données. Via des templates paramétrables il est possible de les automatiser.

Les API

Alors que l’IFC évolue vers de plus petits éléments d’information, le mécanisme d’échange passe également d’un processus piloté par l’humain à un flux de données plus automatisé avec des interfaces de programmation d’applications (API), ou des morceaux de code intermédiaires qui permettent la connectivité entre deux programmes différents. Les API sont comme des tuyaux que l’on pourrait remplir de données.

Les avantages des API connectant des données granulaires sont les suivants :

  • Les API de données permettront aux intervenants de travailler sur leurs flux de travail et de les connecter aux données spécifiques dont ils ont besoin.
  • Ces API accélèrent le virage vers un cloud industriel, qui est un écosystème connecté de plateformes cloud, La seule façon d’y parvenir est d’assurer l’interopérabilité entre ces API sur le cloud, qui fonctionnent avec des données granulaires.
  • L’échange automatisé de données se traduit par une productivité et une efficacité accrue, ce dont le secteur a besoin.

Toutes les plateformes et éditeurs engagés dans le BIM permettent l’usage d’API avec leur solution propriétaire. Le BIM permet l’ouverture des données. Peu voir plus d’avenir sur le marché pour un éditeur qui ne permettrait pas l’import/export des données saisies dans son application via l’IFC ou une API qui exporte de la data dans un format générique tel que .XLXS ; .ODB ; .TXT ou d’autres formats structurés.

L’OpenBIM en mode projet

L’échange de données entre les professionnels via des plateformes d’échange ou collaborative BIM permettent d’éliminer le cloisonnement des informations et de gagner en efficacité. Par exemple, certains employés du secteur passent plus de 30% de leur temps à chercher des documents. Avec un écosystème connecté, toutes les données de types plans, compte rendus et maquettes numériques sont disponibles en temps réel

Les plateformes BIM

On distingue deux types de plateforme, la plateforme d’échange BIM est une solution permettant le stockage des fichiers BIM donnant accès à une visualisation de fichier IFC et les données contenues.

Une plateforme collaborative permettant en plus de travailler sur les fichiers natifs dont sont issu les fichiers IFC.

L’IFC, une protection des données dans le temps

L’IFC conserve numériquement les informations d’un projet pour les utiliser tout au long du cycle de vie de la structure. Alors que le processus BIM permet de concevoir et d’enrichir de données les jumeaux numériques, l’OpenBIM garanti que les données entrant dans le processus BIM sont interopérables et archivables, tel le DWG ou le PDF.